Face à une situation d’urgence, la maîtrise des gestes de premiers secours est essentielle. Chaque instant est précieux, et des actions simples peuvent considérablement augmenter les chances de survie d’une victime en attendant l’intervention des professionnels. Ces compétences, accessibles à tous, forment le premier maillon de la chaîne des secours.
Les étapes clés de l’intervention
Avant toute action, une approche structurée est indispensable pour garantir l’efficacité et la sécurité de tous. Cette démarche se décompose en quatre étapes fondamentales.
- Protéger : la première action consiste à sécuriser le lieu de l’accident pour éviter un danger supplémentaire, tant pour la victime que pour le sauveteur.
- Alerter : il faut ensuite contacter les services d’urgence en composant le 112, le 15 ou le 18. Il est crucial de donner des informations précises sur la localisation, la nature de l’accident et l’état de la victime ;
- Observer : il est nécessaire d’évaluer l’état de la personne. Il faut vérifier si elle est consciente en lui posant des questions simples et si elle respire normalement ;
- Secourir : en fonction de l’observation, les premiers gestes de secours doivent être prodigués en suivant, si possible, les conseils des opérateurs téléphoniques.
Pour mémoriser facilement ces interventions et réagir efficacement, il peut être très utile de consulter des affiches des gestes de premiers secours qui synthétisent visuellement les procédures à suivre.
Gestes fondamentaux face aux situations critiques
Une fois l’alerte donnée, certains gestes sont prioritaires et doivent être adaptés à l’état de la victime. Les protocoles évoluent pour intégrer les dernières avancées scientifiques et répondre aux défis du terrain.
La perte de connaissance
Si une victime est inconsciente mais respire, il est impératif de la placer en position latérale de sécurité (PLS). Ce geste simple permet de maintenir ses voies respiratoires dégagées et d’éviter un étouffement causé par une obstruction de la langue ou des fluides. Sa bouche doit être ouverte et orientée vers le bas en attendant l’arrivée des secours.
L’arrêt cardiaque
Lorsqu’une victime est inconsciente et ne respire plus, la réanimation cardio-pulmonaire (RCP) doit être commencée sans délai. Il faut alterner 30 compressions thoraciques, à un rythme d’environ 100 par minute, avec 2 insufflations (bouche-à-bouche). Si un défibrillateur automatisé externe (DAE) est disponible, son utilisation est prioritaire. Ces appareils, présents dans de nombreux lieux publics, donnent des instructions vocales claires pour guider l’utilisateur.
L’hémorragie abondante
Face à un saignement important, le premier réflexe est d’exercer une forte pression manuelle directement sur la plaie, de préférence avec un tissu propre, et d’allonger la victime. Les recommandations récentes soulignent également l’importance de l’utilisation d’un garrot tourniquet pour les hémorragies massives des membres, lorsque la compression directe ne suffit pas.